Litzy Aspen Kenneth {{ FINISH }}

La pluie sévissait depuis plus de deux heures déjà. Impossible pour Rosemary de dormir dans ces conditions. Elle aimait le calme, la tranquillité, mais cette pluie battante avait cassé tout son sommeil. Cependant, cela ne lui était pas si désagréable que cela. Elle adore la pluie, vraiment. Lorsqu'elle était petite, elle s'était procurée un bâton de pluie. Le faire basculer délicatement de droite à gauche faisait s'entre-choquer des perles qui, résonnant dans tout le bâton, faisait le son que prodigue la pluie. C'était très apaisant, mais Mary préférait de loin la vraie pluie. Dans des jours comme celui-ci, elle allait dehors et s'asseyait en tailleur sur le petit trottoir juste en face de l'entrée de sa maison. Elle fermait les yeux puis se laissait bercer par la douce musique de l'eau frappant l'asphalte. C'était... Reposant... Mais aujourd'hui, elle restait allongée sur son lit. Dans la chambre, elle était seule, sans colocataires pour l'embêter. Elle s'était installée sur le lit qui longeait le mur. De dos à celui-ci, elle pouvait voir la fenêtre juste sur le mur d'en face. C'était pratique pour des moments comme celui-ci, elle pouvait ainsi, sans effort aucun, observer la pluie tomber au loin, accompagnée de cet orage engendrant les éclairs que l'on apercevait à l'horizon.

Après avoir passé ces deux heures à contempler l'extérieur, Rosemary se décida à se lever. Elle restait souvent longtemps dans son lit lorsqu'elle se réveillait, cela lui permettait d'émerger, sinon elle n'était vraiment pas dans son assiette ! Lorsqu'elle allait à l'école, jusqu'à huit heures du matin, on pouvait lui passer devant sans qu'elle nous voit ! Et heureusement qu'elle avait son café juste avant sinon je ne vous explique pas la scène !^^ Enfin, elle avait trouvé cette technique de réveil il y a de cela quelques années déjà, lorsqu'elle commençait à devenir fainéante. XD Elle se leva donc puis prit de son placard des vêtements. Elle monta ensuite au troisième étage et se dirigea vers les douches, à gauche... Hey ! Mais qu'est-ce que tu fous-là toi ?!! Beugla un garçon. Confuse et stupéfaite de s'être trompée d'aile, elle se retourna vivement puis marcha les yeux fermés jusqu'aux douches des filles. Déjà qu'elle n'était pas douée question gauche, droite, mais si en plus elle avait la tête ailleurs, ça n'allait pas du tout !

Sous la douche, c'était sûrement l'un des moments qu'elle préférait ! Personne pour l'embêter, il lui manquait un peu de musique mais ça ne faisait rien en fin de compte. Elle appréciait ainsi sereinement l'eau qu'elle mettait toujours à une température bouillante faire frémir sa peau et glisser le long de son corps dénudé. En général, elle passait au minimum une demi-heure, juste à flâner dans la douche, cependant, vu le temps qu'il faisait dehors, elle préférait ne pas perdre trop de temps sous cette eau pour pouvoir profiter de la pluie. Une fois séchée, habillée, elle redescendit jusqu'au rez-de-chaussée pour se servir une tasse de café. Elle la dégusta avec délicatesse avant d'ouvrir les yeux sur ce qui l'entourait. Comme d'habitude, elle était seule à sa table. Le matin, c'était rare qu'elle croise Pandora et Walter, cela faisait quelques temps déjà qu'il n'était plus venu l'embêter. Sacré Walter ! Tout les deux s'entendaient à merveille bien que s'il on ne connaît rien de leur relation, on penserait qu'ils sont les parfaits ennemis ! Mais c'est bien loin de là, au contraire même, bien que Mary ne se pose pas de questions sur ses sentiments, il pourrait s'avérer que ce soit plus si affinités entre eux, mais bon, rien n'est joué. Elle n'est pas vraiment portée sur les sentiments.

Autour d'elle, plusieurs orphelins de tous les âges qui prenaient leur petit déjeuner. Il y avait un calme remarquable pour une fois ! Seuls quelques petits chuchotements dérangeaient les oreilles de Rosemary mais c'était supportable pour les dix minutes qu'elle mettait à boire son café. Une fois qu'elle eut terminé avec cela d'ailleurs, elle sorti un instant dehors, mais l'orage était déjà bien loin et la pluie était glaciale. Ne voulant pas attraper froid, elle recula sur ses intentions pour finalement se rendre au salon qui se trouvait au premier étage. Elle gravît les marches lentement, comme si elle avait toute la vie devant elle pour atteindre le palier, puis entra dans la salle chaleureuse qu'était le salon. Enfin chaleureuse... Elle remarqua qu'elle n'y était pas seule. Une jeune fille de son âge ou peut-être un peu plus âgée lisait un livre, assise sur un fauteuil. Elle s'en approcha un peu puis vit qu'il s'agissait de Mademoiselle-la-comtesse-Helding-peut-être-allergique-au-romarin. Beaucoup de personnes se moquaient d'elle à cause du prénom qu'elle portait. C'était l'une des raisons qui faisait que depuis petite, elle se faisait appeler Mary. Cependant, au fil des années, cela lui passait par-dessus l'épaule et elle appréciait même, ce prénom. Ce qui ne devait pas être le cas de Delia qui n'avait pas eut besoin d'être priée pour se moquer de ce dernier et surtout de celle qui le portait.

- A parce que tu sais lire toi ? Ne put s'empêcher de penser Rosemary à voix haute.

Sans remords aucuns, elle se dît simplement qu'il faudrait qu'elle fasse attention à ne pas trop réitérer cette erreur de nuance entre la pensée et la parole. Pas de regrets car elle ne s'entendait pas du tout avec Delia. Il doit y avoir de cela deux ou trois jours, elles se rencontraient et impossible de chacune se moquer de l'autre ; Elles se sont lancées des pics pendant un bon quart d'heure avant que ces enfantillages n'exaspèrent Mary qui, de par ce sentiment, avait, involontairement, fait exploser la lampe murale qui se trouvait juste au-dessus de Delia. Cette dernière se retrouva avec des bouts de verres dans les cheveux et ça l'avait tellement traumatisée qu'elle était partie à l'infirmerie. Avec cela, Rosemary s'était retrouvée avec tout l'orphelinat à dos, pour la énième fois... La jeune fille lança un mauvais regard à Mary sans intentions de batailler avec elle de bon matin. Dommage, cela aurait put mettre Rosemary de bonne humeur... Oui, la méchanceté lui permettait de se vider de la bobine de nerfs qui grossissait et grossissait avec le temps. Enfin, elle alla s'asseoir sur le canapé, à deux ou trois mètres de Delia qui n'avait pas l'air très contente de la voir ici.